
Difficile de passer à côté de la tornade Charlie Winston dont le hit enjoué " Like a Hobo" était dernièrement à l'honneur au Grand Journal sur Canal+. A l'occasion de la sortie de son premier chef d'oeuvre au titre similaire, laissez-moi vous présenter brièvement la vie trépidante de Charlie Winston, 30 ans, belle gueule & globe-trotteur issu d'une famille d'artistes. Avec une soeur (Vashti), un frère (Tom Baxter) et des parents chanteurs, pas étonnant que le petit Charlie eut décidé à 17 ans de s'aventurer à Londres pour intégrer la Brunel University, une fac de musique et de découverte du piano jazz. Une période à laquelle il se lève tous les matins à 6h pour jouer des journées entières afin d'obtenir le son recherché. Chose faite, il compose alors pour la Marie Rambert Ballet School et la London Symphonietta, deux compagnies de danse londoniennes. C'est à 21 ans qu'il rencontre lors d'une session fraternelle au studio Real World, le grand Peter Gabriel qui le prend sous son aile : contrat en poche et première partie européenne de Peter lui-même en 2007. Dans la foulée, un album « Make Way » est auto-("mal")-produit et enregistré. Mais 2008 s'annonce pour lui comme une année charnière grâce à sa rencontre avec Marc Thonon, patron du label Atmosphériques qui lui présente Mark Plati (David Bowie, Alain Bashung, Louise Attaque, The Cure…). Ce dernier pressent que Charlie peut faire mieux que ce premier album, ce qu'il prouve lors de ses deux représentations successives à "Taratata", machine à propulser les artistes indé de demain. Il y chante en duo avec Catherine Ringer (qui a totalement craqué pour lui ) sur "With a little help from my friends" des Beatles.
Voyageur et séducteur (« Tongue Tied »), romantique mais pas que (« I love your smile », « Soundtrack to falling in love »), malicieux (« My life as a duck »), ironique, l’album de Charlie Winston est à l’image du personnage lui-même. Les mélodies enlevées et la voix enjouée sont les clés d’entrée à une seconde et plus profonde lecture d’une envolée lyrique parfois grave (« In your hands », « Kick the bucket »), engagée (« Generation spent ») et toujours profondément humaine (« My name », « Like a Hobo »).
Un kaléidoscope de styles loin de nous laisser insensible à écouter librement sur Deezer.
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